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08 12 22 (soir)

22h24, jeudi 08 décembre 2022

25 jours sans Carla (sirène de tabac)
1 jours sans Valentina (sirène du célibat)
0 jours sans Anna (sirène de la gourmandise)

Salut Saul, comment ça va ?

moi ça va ,
Aujourd’hui mon esprit est occupé par de nouvelles préoccupations.
Depuis quelques jours les gens autours de moi n’arrêtent pas de parler de leurs préoccupation grandissantes concernant le prix et le délestage possible de l’électricité;
il y a ceux qui sont convaincu que ça va devenir invivable, il y a ceux qui n’y croient pas, et il y a ceux qui doutent..
Etrangement il y a comme un effet de déjà vu,
c’était à peu près le même niveau de questionnement et de compréhension lorsqu’à été mis en place le premier confinement généralisé .

Autant d’habitude j’observe et je me dis le monde va mal ,
autant là je ne peux m’empêcher de ressentir une appréhension monter,
et si c’était vrai ! ,
que le prix du kw devienne prohibitif,
que les petits professionnels : restaurateurs, boulangers , traiteurs etc se retrouvent à baisser rideau pour optimiser le rapport vente et utilisation énergie électrique ..

Pendant combien de temps va durer cette mauvaise blague .
on dirait le scénario d’une dystopie qui devient réel.

En plus d’encaisser ses changements , il y a comme quelque chose qui se fissure au plus profonds,
j’imagine que c’est comme vivre le divorce de ses parents étant gamin,
c’est tout un équilibre inébranlable qui s’écroule,
c’est tout un tas de souvenir qui s’évapore
c’est tout un tas sentiment qui se dissipe .
Comme si toute notre vie on nous avait menti .

Que la réalité était tout autre .

ça me fait mal,
je trouve difficilement les mots pour exprimer ses idées,
je n’arrive pas encore à formuler le plus important .

J’ai cette impression que cette réalité que j’entre-aperçois est tellement effrayante que je ne souhaite pas creuser le sujet mais pour te donner une image :
le sentiment que j’avais jusque là c’était que demain ma maison pourrait bruler, mes affaires prendre un coup de revers, que je pourrais avec les aléas de la vie me retrouver sur la paille,
mais qu’il suffirait simplement de quelque effort pour se reconstruire ,
ex mode catastrophe : prendre un hôtel sur 30 jours, trouver un emploi en cdi même au smic, ne rien dépenser , et 10 mois après, avec 8000 - 10000 euros de côté aller voir le banquier , comprendre sa capacité d’emprunts et si possible emprunter pour un premier bien et ensuite on loue et on recommence et on atteint les objectifs .

mais aujourd’hui j’ai cette impression que si je me retrouve à la rue , c’est fini, avant moi et surement après moi ,
il y aura encore des millions de gens . les rêves de réussite et de succès seront des sujets tabou . L’importance sera simplement de survivre et de contenter les besoins journaliers .

Et là j’ai une pensée pour les démunies; à l’image de ses mexicaines qui se renient pour devenir des servantes pour laver des culs de bourges .
Est ce le monde qui nous pend au nez ?
Est ce la réalité de ce monde ?

Est ce que les cafés en terrasse, les sorties en groupes, les piqueniques, les apéros, les soirées, les voyages, l’ivresse, la joie ... tout ça ,
ça ne sera réservé qu’à une certaine catégorie de population .
ça sera sans gout et sans saveur .

Est ce qu’on vit la fin d’une époque ?
ou est ce que ça a toujours plus ou moins toujours été la cas ?

Je me rappel que quand j’étais môme et qu’un jour on m’a expliqué que les valeurs, la devise de la France c’était : liberté , égalité , fraternité .. j’avais les yeux qui brillaient , je voulais en être , je voulais de se pays avec ça belle devise .

Enfin bon, il parait qu’après la tempête arrive le beau temps .
et il semble qu’aucun état dans l’histoire n’a tenu éternellement dans la dérive .
Si personne ne trouve son compte , l’idée de tout recommencer dépassera l’idée de survie .
Et l’humanité renaitra . Une nouvelle société apparaitra .

j’espère juste me tromper sur le présent .
que des gens intelligent malin ou simplement opportuniste se saisiront du problème et le résoudront avant que les choses dégénèrent .
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