la page du journal

18 11 22 (matin)

11h02 , vendredi 18 novembre

13 jours sans Valentina (sirène du porno)
05 jours sans Carla (sirène de tabac)
03 jours sans Anna (sirène gourmandise)

Helllo Saul,

Comment ça va ,
aujourd’hui je profite de la mâtiné pour ne rien faire,
je reprends le boulot qu’à 13h.

Je m’étais couché un peu contrarié, un peu fatigué et aujourd’hui me voilà tout heureux, tout excité .

Je ne sais pas ce qui se passe ,
j’ai des changements d’humeurs assez radical d’une heure à l’autre .
je préfère la joie à la tristesse :D mais ça ne sera peut être plus vraies dans quelques heures lol.

Sinon que te dire , je continu de me faire violence par rapports aux chants des sirènes .
Elles ont toutes leurs moments, il est parfois très difficile de ne pas succomber mais je tiens bon .
Ainsi tant que je tiens, chaque jour suffit pour être une victoire .

J’ai des potes qui arrêtent pas de me solliciter pour se voir, passer une bonne soirée, j’arrête pas d’esquive .
Il faudrait que je m’intéresse à ce problème de plus près pourquoi je n’aime plus sortir ?

Bon là j’ai une excuse toute faite : je ne me sent pas prêt à cause de mon arrêt du tabac .
mais même sans ça, c’est presque toujours un effort de se motiver à bouger .
alors que de mes 14 ans à mes 20 ans , il n’y avait presque rien de plus important que d’organiser des soirées
et passer du bon moment .

Je pense que derrière ce changement d’attitude , outre les promesses et les objectifs, outre les conséquences des soirées sur mon travail de quotidien, il y a quelques blessures mal cicatrisé .

Quand j’y pense , je garde cette rancœur envers de souvenir de pote,
de vieux souvenirs :
où je me voie expliquer à des potes que je ne pourrais pas venir car j’ai des choses importantes à faire les jours d’après etc ... je me fais retourner les sentiments, acheter , vendre lol et je finis par y aller et après c’est parti ; la fête bat son plein, on s’amuse, on chante , on danse, on bois, on fume, on s’éclate ... et arrive le lendemain matin --* , mal partout, dure dure, état encore un peu vaseux, bouteille d’eau , toilette, promenade , repos, et lundi retour à la vie étudiante .. sauf que forcément : retard, fatigue, décrochement etc ..

Même si ça m’a valu des problèmes privés , je n’en voulais pas à mes potes pour ça, après tout j’étais pareil dans l’autre sens, et il y avait ce jeu un peu mesquin d’être la voie du diable pour l’autre ..
Non je leurs en veux,
parce que certains qui était mes 'gars sûre' qui je faisais passer avant tout ,
parce que j’avais une confiance inébranlable ,
ont fait le choix de renoncer à moi sans me le dire clairement .

ça a commencer par on se montrant moins disponible,
puis se rendre disponible physiquement mais en étant toujours ailleurs,
puis en faisant passer des soirées bof avec cette envie de vouloir partir à la première occas .

Bien sûre on était jeune ; tous le monde devait penser à sa carrière, ses envies, ses nouvelles connaissances .

Ce qui me gêne c’est que j’étais trop attaché pour rien .

Ce qui me gêne c’est que pendant longtemps j’ai été le grand perdant de l’histoire .
et ça m’est arrivé , tellement de fois encore après ça ,
les gens s’attachent comme des sangsues, ils sont présents tous le temps,
je ne peux pas m’organiser comme je le souhaite ,
et puis en faite un jour ils changent
soit ils font quelque chose de terriblement décevant,
soit ils prennent de la distance .

et moi je suis toujours le grand perdant de l’histoire .
Cette impression d’avoir trop donné, trop sacrifié notamment du temps et de l’énergie, les ressources les plus importantes lorsqu’on est étudiant pour des gens qui n’en valaient pas la peine .

Je crois que ça vient un peu de là ,
je résiste à trop m’impliquer avec les gens, car j’ai cette peur refoulé,
que je vais encore me faire avoir .

du coup , je suis un con,
celui qui m’aime vraiment,
continuera de m’appeler ,
pendant une période je vais être partant pour passer du temps , s’amuser ensemble ,
et un moment dès que c’est trop,
je vais bloquer ,
je vais disparaitre,
et si la personne est déçu et n’accepte pas ma volonté,
c’est qu’on était fait pour ne pas s’entendre,
et tant pis on sera pote dans une autre vie ..
mais curieusement plus les gens on les rejettes plus ils semblent vouloir le contraire .

en plus je ne les trompent pas, jamais je les invite, souvent j’ignore les appels, souvent je disparais de vue pendant quelques mois, mais la seule chose, c’est qu’ils savent que quand la soirée aura lieu,
quoi qu’il arrive on va s’éclater, et passer une bonne soirée .